sam Juil 27, 2024
samedi, juillet 27, 2024

Iran: À propos de la rébellion contre le régime des ayatollahs

Il y a six semaines, une rébellion populaire a éclaté en Iran en réponse au meurtre d’une jeune femme kurde par un officier de la soi-disant Police des Mœurs. Six semaines après son début, cette rébellion est toujours en cours et est dirigée contre le régime des ayatollahs. Quelles sont ses perspectives ? Quel programme devrions-nous soulever, en tant que révolutionnaires, dans cette situation ?

Par: Alejandro Iturbe, le 10.11.2022

Nous écrivons cet article en étant conscients du fait que la LIT-QI n’a pas d’organisation nationale en Iran (bien que nous maintenions des contacts avec des exilés iraniens à l’étranger). C’est pourquoi nous serons très prudents dans la formulation des caractérisations et des propositions, car elles peuvent contenir des erreurs d’appréciation. Nous disposons toutefois de la connaissance d’expériences historiques dans des situations similaires, ainsi que du capital théorique que le marxisme nous fournit pour les comprendre.

Quelques données concernant le pays

L’Iran moderne a commencé à prendre forme au 19e siècle et au début du 20e, à une époque où il était encore appelé la Perse. Des siècles plus tôt, les monarchies perses avaient adopté la branche chiite de l’islam. L’Iran d’aujourd’hui est le résultat, d’une part, de la réduction d’un empire régional qui a dû céder les territoires transcaucasiens à l’Empire russe après la guerre russo-persane (1826-1828). D’autre part, l’Empire britannique y a dominé des villes. C’est le cas de Herjat, que les Perses ont tenté de reprendre lors de la guerre anglo-persane (1856-1857), mais ils ont été vaincus.

La Perse est entrée dans le 20e siècle comme un pays affaibli, soumis à cette double oppression impérialiste étrangère. Dans son livre L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, Lénine définit la Perse comme un pays semi-colonial, dans le sens qu’une partie de son territoire était aux mains de puissances étrangères. Au 20e siècle, ces appétits impérialistes ont commencé à se concentrer sur les immenses richesses pétrolières du pays et, quelques décennies plus tard, l’impérialisme étasunien est devenu un facteur central de l’équation.

L’Iran a actuellement une superficie de 1,65 millions de km² et une population de plus de 85 millions de personnes. L’épine dorsale de son économie reste l’extraction et le raffinage du pétrole (ainsi que les produits dérivés) et son exportation. Dans ce cadre, suite à divers processus au cours du 20e siècle, il produit une grande variété de produits industriels avec sa propre technologie, avec plusieurs usines produisant des automobiles, des tracteurs et des machines en général. De ce fait, il existe un mouvement ouvrier d’un poids social considérable.

En même temps, une partie importante de la population vit d’un secteur primaire autosuffisant d’agriculture et d’élevage. L’élevage de moutons, en particulier, produit la laine pour la fabrication des célèbres tapis persans. On y produit également du blé, du coton et du tabac. Le secteur du commerce et des services est dominé par de petites entreprises privées.

La révolution de 1979

L’histoire de la Perse, alias l’Iran, au cours du 20e siècle est un enchaînement de situations nationales dans le contexte de processus mondiaux majeurs tels que les deux Guerres mondiales et, par la suite, la consolidation des États-Unis en tant que puissance impérialiste hégémonique.

À partir de 1925, le régime iranien se définissait comme une « monarchie constitutionnelle ». Au début des années 1950, le Premier ministre Mohammad Mosaddeq cherche à nationaliser le pétrole, jusque-là aux mains de sociétés étrangères (le cartel des Sept Sœurs). En réponse, les impérialismes étasunien et britannique ont promu un coup d’État, qui a renversé le gouvernement de Mosaddeq et a installé un régime monarchique dictatorial dirigé par le Shah Reza Pahlevi.

Ce régime devient l’un des piliers de la politique impérialiste de domination du Moyen-Orient (avec l’État d’Israël et la monarchie pétrolière saoudienne). Sur le plan intérieur, il a mené une répression très dure contre ses opposants, principalement par l’intermédiaire de la police secrète (la SAVAK), les emprisonnant ou les contraignant à l’exil. Ce fut le cas de l’ayatollah Ruhollah Khomeini, le plus important leader religieux iranien de l’époque.

La haine contre le régime du Shah s’est accumulée, a explosé et s’est développée en 1978 ; et elle a culminé en janvier 1979, lorsque le Shah a été contraint de fuir le pays. C’était une grande révolution qui a renversé la monarchie, démantelé la SAVAK, et est allée jusqu’à former des conseils et des milices ouvrières et populaires. [1]

La dictature religieuse des ayatollahs

Cependant, cette grande révolution avait une importante faiblesse : l’absence d’une direction révolutionnaire organisée qui pousserait consciemment la révolution vers la prise du pouvoir par la classe ouvrière, comme l’a fait le parti bolchevik de Lénine et Trotsky en 1917 en Russie après le renversement du tsarisme.

Cette grande faiblesse a été exploitée par le clergé chiite et la bourgeoisie iranienne opposée au Shah (la bourgeoisie du Bazar) pour contenir et ralentir la révolution et la vaincre par la suite. L’ayatollah Khomeini revient de l’exil, regroupe le clergé chiite et utilise son influence religieuse pour créer une puissante force militante à son service. Les conseils ouvriers et populaires sont remplacés par des Conseils islamiques et les milices qui avaient été créées dans la lutte contre le Shah sont transformées en Gardiens de la révolution, au service de la politique de Khomeini.

Comme le dit Soraya Misleh dans un article récent, la révolution « a fini par être détournée par une direction bourgeoise représentée par l’ayatollah Khomeini, une direction qui ne serait même pas capable de mener à bien jusqu’au bout les tâches démocratiques, en raison de ses intérêts de classe. Au contraire, l’opposition a été détruite par une contre-révolution. » [2]

Le résultat de ce processus a été la formation d’une dictature religieuse dont la principale institution est le haut clergé chiite, et surtout son chef religieux. Comme le dit l’article que nous venons de citer, ce régime n’a résolu aucune des tâches démocratiques que la révolution avait mise à l’ordre du jour. En fait, comme nous le verrons plus loin, dans de nombreux cas, cela a encore aggravé la situation.

Dans ce cadre il nous semble nécessaire de faire une réflexion, avant d’analyser ces tâches démocratiques en suspens qui explosent dans la rébellion actuelle. Le régime des ayatollahs est le résultat hautement contradictoire d’un processus qui a commencé par une révolution dont l’un des axes était la lutte contre l’impérialisme américain.

Cette genèse signifie que ce régime dispose d’une relative autonomie politique vis-à-vis de l’impérialisme, qu’il n’est pas un régime servile qui se contente d’obéir aux ordres, et qu’il aspire à transformer l’Iran en une puissance régionale. Par exemple, il a nationalisé l’ensemble de l’extraction, du raffinage et de l’exportation du pétrole ; et la société d’État NIOC (National Iranian Oil Company) a pris le contrôle monopolistique du secteur dans le pays. Le régime a utilisé ce profil pour justifier l’installation de la dictature, la présentant comme un bastion anti-impérialiste de l’islamisme qui luttait avec acharnement contre les États-Unis.

Depuis 1979, l’impérialisme étasunien a un compte à régler avec la révolution, et à cet effet, il a d’une certaine manière pris pour cible le régime des ayatollahs. C’est pourquoi, en 1980, il a poussé le régime irakien de Saddam Hussein à envahir certaines parties de l’Iran, déclenchant une longue guerre entre les deux pays. Et le régime des ayatollahs, tout en se défendant, a utilisé cette guerre pour consolider sa dictature.

D’autre part, depuis plus de quinze ans, l’impérialisme impose des sanctions économiques contre le programme de développement nucléaire indépendant de l’Iran.[3] Dans divers articles, nous avons répudié ces sanctions et appelé à les combattre ; et nous défendons le droit d’une nation plus faible à développer sa propre technologie nucléaire.[4] En 2019, l’administration Trump avait ordonné une attaque contre trois bases militaires iraniennes, mais elle a fait marche arrière et a changé l’action en une frappe de drone qui a tué un général iranien. La LIT-QI a répudié également cette agression impérialiste.[5]

Nous disons que nous répudions les sanctions économiques de l’impérialisme contre l’Iran. Il est indéniable qu’elles ont un impact négatif sur l’économie iranienne et qu’elles sont finalement subies par son peuple. Comme le dit le récent article de Florence Oppen : « Ces sanctions doivent être condamnées ; elles n’ont pas nui au régime ou à l’élite économique iranienne, qui n’ont fait que s’enrichir, mais n’ont fait que nuire aux Iraniens ordinaires. »[6]

Dans le même temps, « le régime oppressif iranien utilise les sanctions comme une excuse pour détourner l’attention de sa propre responsabilité dans la crise économique ». Nous ferons référence plus tard à ses politiques d’ajustement et de privatisation et à sa recherche des investissements impérialistes. En outre, ces sanctions ne peuvent servir d’excuse à sa politique de répression des nationalités opprimées, des femmes et des homosexuels.

D’autre part, la politique du régime est de moins en moins conflictuelle avec l’impérialisme. Au contraire, depuis plusieurs décennies, il cherche à être accepté par les puissances impérialistes et à avoir une voix au chapitre international, subsidiaire et collabo. Par exemple, après l’invasion et l’occupation militaire ordonnées par le gouvernement de George Bush Jr. et la coalition avec les pays impérialistes européens qui ont renversé le régime irakien de Saddam Hussein (2003), il y a eu une tentative d’installer un gouvernement fantoche dirigé par un homme d’origine irakienne, lié à la CIA. Cette tentative a échoué : la situation a dérivé vers une guerre de résistance nationale à l’occupation et à la dynamique de fracturation du pays en trois régions (sous la domination des chiites, des sunnites et des kurdes). Dans ce cadre, le régime des ayatollahs a conclu un pacte de facto avec l’administration Bush et a contribué à l’installation de gouvernements centraux à Bagdad (dans la zone à dominante chiite). Dans le domaine du développement de son projet nucléaire, sous l’administration de Barack Obama, le régime iranien a fini par accepter les exigences impérialistes (contrôle et supervision externes), et a approfondi la politique commune envers l’Irak.[7]

Ce qui est moins connu, c’est que le régime mène depuis plusieurs années une politique de privatisation des grandes entreprises publiques, et de recherche d’investissements impérialistes.[8] Une ouverture à l’impérialisme qui ne pouvait pas manquer dans le secteur pétrolier, et qui a accumulé une augmentation de 300 millions de dollars, rien que pour les trois premiers mois de l’année fiscale 2013.[9] Une politique qui s’est poursuivie au cours des années suivantes : « Le gouvernement iranien, présidé par le modéré Hasan Rohani, a approuvé un nouveau modèle de contrats pour l’industrie pétrolière, destiné à attirer les investisseurs étrangers, qui sera ouvert aux entreprises du monde entier, y compris les États-Unis. »[10]

L’étincelle du soulèvement…

Dans la rébellion en cours, les différentes composantes qui génèrent la lutte contre le régime des ayatollahs s’expriment avec une force croissante. Tout d’abord, il y a l’oppression des femmes, qui sont contraintes par la loi de porter le voile islamique (le hijab) et sont traitées comme des citoyennes de seconde catégorie. Les relations homosexuelles sont totalement interdites et sont punies de mort. Il y a dans le pays une Patrouille d’Orientation de l’État (une Police des Mœurs) pour faire respecter ces lois, qui a le droit d’emprisonner et de réprimer ceux qui les transgressent.

La rébellion en cours est née précisément de la réaction à assassinat de la femme kurde iranienne Mahsa Amini par un agent de la Police des Mœurs pour ne pas avoir porté correctement le hijab, le 16 septembre. Dans le même temps, les viols sont fréquents en Iran, notamment à l’encontre des jeunes femmes kurdes. En 2009, le suicide de Farinaz Khosrawani, après avoir été violée par un agent de sécurité dans l’hôtel où elle travaillait, a également suscité une forte réaction populaire. [11] Ce n’est donc pas une coïncidence si ce sont des jeunes femmes qui ont lancé cette rébellion.

… allume un feu

Leur lutte agit comme une étincelle qui s’enflamme rapidement. Parce qu’elles sont accompagnées et soutenues dans leurs mobilisations par de nombreux hommes, surtout des jeunes : leurs frères, leurs amis, leurs collègues de classe ou de travail. [12] Une vidéo mise en ligne montre que « des étudiants de l’université d’Hormozgan, l’une des régions les plus conservatrices de l’Iran, arrachent le mur de séparation qui sépare les hommes et les femmes dans la cafétéria de la faculté, en criant « liberté ! » ».[13] C’est la réponse de ces jeunes, qui en ont assez de ce régime oppressif.

La lutte des nationalités opprimées par la majorité perse, résultat du processus de formation du pays, s’enflamme également. En particulier celle des Kurdes.[14] (Rappelons que la jeune femme qui a été assassinée revendiquait cette nationalité.) Le pays abrite 10 millions de Kurdes, qui sont discriminés et traités comme des citoyens de seconde catégorie : ils vivent dans les régions les plus pauvres de l’Iran ; en 2019, ils représentaient la moitié des prisonniers détenus pour des crimes « contre la sécurité nationale », condamnés à des peines disproportionnées, et ils ne peuvent pas enseigner leur langue dans leurs écoles. Enfin, comme nous l’avons déjà vu, de nombreux policiers et agents de sécurité perses estiment avoir le « droit » de violer les filles kurdes. Le peuple kurde a développé une lutte historique contre cette oppression : par exemple, en 1946, c’est à l’intérieur des frontières de l’Iran qu’a été déclarée la Constitution du premier État kurde indépendant (la République de Mahabad), rapidement écrasé dans le sang par l’armée iranienne.

La lutte s’étend également aux travailleurs : le Conseil d’Organisation des Protestations des Travailleurs Embauchés du Pétrole a lancé un avertissement clair au gouvernement : « Nous soutenons les luttes du peuple contre la violence organisée et quotidienne contre les femmes et contre la pauvreté et l’enfer qui dominent la société. » Et il a menacé de faire grève.[15] Le Conseil de Coordination du Syndicat des Éducateurs de l’Iran a soutenu les premières manifestations en appelant à une grève de deux jours. Ils ont déclaré que « les enseignants, qui ont organisé une vague de grèves et de protestations depuis décembre dernier, ont écrit que le soulèvement montre que « l’Iran est toujours vivant et actif, et ne se plie pas à l’oppression » ».[16].

Nous disons qu’il existe une importante classe ouvrière en Iran, qui souffre de plus en plus des attaques du régime et de ses plans de privatisation et d’ajustement. Elle doit les affronter dans des conditions très difficiles, puisque la loi interdit l’existence de syndicats légaux. Ce qui existe, ce sont les « conseils islamiques du travail », des organes tripartites dans lesquels la « représentation » des travailleurs est exercée par des personnes sélectionnées « sur la base de leur loyauté et de leur appartenance religieuse au gouvernement ». Les arrestations et les détentions de ceux qui veulent créer une structure syndicale indépendante sont courantes, ainsi que la torture et le manque de soins médicaux pour les détenus.[17] Malgré ces conditions difficiles, de nombreuses vagues de grèves très militantes ont eu lieu ces dernières années.[18]

La répression ne brise pas le mouvement

Comme à chaque occasion similaire dans le passé, le régime a répondu par une répression extrêmement dure. Il y a quelques semaines, plus de 1 200 personnes ont été arrêtées (et feront l’objet de procès sommaires) et au moins 154 personnes ont été tuées. Le chiffre est probablement déjà beaucoup plus élevé. En outre, la méthode répugnante du viol en captivité de jeunes femmes détenues, par des policiers, est à nouveau utilisée.[19]

Cependant, toutes les informations que nous avons reçues indiquent que cette dure répression ne parvient pas à briser le mouvement. Au contraire, il semble se renforcer et s’étendre (même aux secteurs des commerçants et des petits propriétaires terriens), à la fois en raison de la répudiation de la répression, et de l’accumulation de la colère parmi les travailleurs et les masses au cours de décennies d’oppression et d’exploitation croissantes.

Dans ce contexte, le processus des luttes tend à s’unifier et à être de plus en plus consciemment dirigé contre le régime des ayatollahs dans son ensemble, et pour son renversement. Comme le note l’article de Florence Oppen : « Les manifestants scandent « Mort au dictateur » et […] « cette année est celle où la maison de Sayyid Ali Khameini sera démolie ». »[20].

Si cette dynamique de lutte, combinée avec un affaiblissement du régime, provoque des fissures et des divisions dans la bourgeoisie iranienne qui le soutient, nous entrerions pleinement dans une situation révolutionnaire dans le pays, selon les critères classiques analysés par Lénine en 1915. [21]

Une proposition de tâches

Nous disons que nous sommes conscients de la limitation que représente le fait que la LIT-QI n’a pas d’organisation nationale en Iran mais que, dans le même temps, nous pouvons utiliser la connaissance d’expériences historiques dans des situations similaires, ainsi que le capital théorique que le marxisme nous fournit pour sa compréhension. Ceci est valable pour une proposition provisoire de tâches que nous faisons, face à ces luttes en Iran.

Comme le souligne l’article de Soraya Misleh, cette proposition ne peut être faite que dans le cadre de la compréhension de la dynamique de la révolution permanente formulée par Trotsky.[22] C’est-à-dire un processus de luttes qui commence par la combinaison, d’une part, d’exigences démocratiques non résolues, tels que des élections libres et la fin des oppressions nationales et contre les femmes ; et, d’autre part, des revendications de la classe ouvrière, comme la défense des salaires ou la liberté d’organiser des syndicats et de faire grève.

Dans un premier temps, ces revendications se structurent autour d’un axe central : à bas la dictature des ayatollahs ! Il faut la renverser ! Pour atteindre ce premier objectif, l’expérience historique montre combien il est important que les travailleurs et les masses construisent des noyaux d’organisation et de lutte dans les usines, les quartiers, les écoles et les universités, et que ces noyaux soient coordonnés dans des commandements régionaux et dans un commandement national, avec une représentation démocratique.

De même, il est important de s’organiser pour faire face à la répression, comme en témoignent les lignes de front des mobilisations au Chili et dans d’autres pays ; et de travailler sur la base des forces répressives, pour les démoraliser et les briser. Une alternative immédiate de pouvoir pour le renversement du régime pourrait être la convocation d’une Assemblée Constituante Souveraine, démocratiquement élue, pour rédiger et mettre en œuvre une nouvelle Constitution afin de résoudre tous ces problèmes en suspens.

Le renversement du régime dictatorial des ayatollahs serait un grand triomphe pour les travailleurs et les masses, qui les placerait clairement dans une situation offensive dans la lutte de classes. Cependant, le processus révolutionnaire ne peut s’arrêter là, car tant que la bourgeoisie iranienne maintiendra son pouvoir économique et son contrôle de l’appareil d’État (tant que l’Iran restera un pays capitaliste semi-colonial), elle cherchera à éroder ces acquis démocratiques et, essentiellement, à maintenir l’exploitation des travailleurs et la soumission du pays à l’impérialisme. C’est pourquoi il est nécessaire que le processus passe à une étape supérieure : la prise du pouvoir par les travailleurs et les masses pour commencer la transition vers le socialisme.

Dans le cadre de la promotion active de ce processus, en tant que trotskystes, nous soutenons qu’il est nécessaire de construire un parti révolutionnaire qui pousse de manière consciente et cohérente la lutte jusqu’au bout, comme cela ressort de l’expérience historique, théorique et programmatique de la révolution russe de 1917 ; c’est-à-dire, qui pousse vers la prise du pouvoir et la construction d’un nouveau type d’État. En tant que LIT-QI, nous nous mettons au service de ces tâches.

_________________

Traduit de l’original en espagnol : https://litci.org/es/iran-sobre-la-rebelion-contra-el-regimen-de-los-ayatolas/

Les notes renvoient en général à des publications en espagnol.

[1] Irán | Las lecciones de la revolución de febrero [1980] – Liga Internacional de los Trabajadores (litci.org)

[2] Protestas en Irán y las lecciones de una revolución interrumpida – Liga Internacional de los Trabajadores (litci.org)

[3] La ONU impone sanciones a Irán por su programa nuclear (eldiario.es)

[4] https://litci.org/es/crece-la-tension-entre-iran-y-el-imperialismo/

[5] https://litci.org/es/rechazamos-el-ataque-de-eeuu-y-el-asesinato-del-general-irani/

[6] Las movilizaciones en Irán siguen creciendo y apuntan al régimen – Liga Internacional de los Trabajadores (litci.org)

[7] Voir: ¿Una inesperada alianza entre EE.UU. e Irán por Irak? – BBC News Mundo et Acuerdo Irán-Estados Unidos – Liga Internacional de los Trabajadores (litci.org)

[8] Irán busca inversión extranjera por 45.000 millones (ourmidland.com)

[9] Compañía iraní aumenta en $ 300 millones inversión extranjera | HISPANTV

[10] Irán aprueba un nuevo contrato petrolero para atraer a inversores extranjeros- El Periódico de la Energía (elperiodicodelaenergia.com)

[11] Violaciones y torturas, armas políticas en Irán (elmed.io)

[12] Las impactantes imágenes que muestran la escalada de furia y protestas en Irán a 40 días de la muerte de Mahsa Amini – BBC News Mundo

[13] Los estudiantes derriban la pared que dividía a hombres y mujeres en una universidad de Irán – ELMUNDOTV

[14] Pour ceux qui désirent étudier plus à fond le thème du peuple kurde, nous recommandons de consulter, entre autres, le site suivant : ¿Por qué defendemos el derecho de los kurdos a tener su propio Estado? – Liga Internacional de los Trabajadores (litci.org)

[15] https://www.rferl.org/a/iran-oil-workers-threaten-strike-crackdown-amini/32054705.html

[16] https://litci.org/en/iran-woman-life-freedom-protests-in-iran-for-gender-equality-and-social-justice/

[17] Hablemos de los sindicatos en Irán | IndustriALL (industriall-union.org)

[18] Voir, par exemple : El verano caliente de las luchas obreras en Irán – Liga Internacional de los Trabajadores (litci.org)

[19] Nuevo escándalo en Irán tras la detención de una mujer: investigan la violación de un policía a una arrestada (20minutos.es)  
L’ONG Iran Human Rights donne le chiffre de 326 dans un article du 12 novembre.. (NdT).

[20]Dans son article (note 6 ) Florence donne la source, en anglais, de la citation :  https://www.reuters.com/world/middle-east/irans-nationwide-protests-pile-pressure-state-2022-09-28/

[21] Lenin – Situación Revolucionaria – extractos – V. I. Lenin La bancarrota de la II Internacional – StuDocu

[22] Voir L. Trotsky, La Révolution permanente (1929)

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