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jeudi, avril 25, 2024

Le Fatah – De la lutte à la trahison

Le Fatah – De la lutte à la trahison

Yasser Arafat a fondé l'organisation politico-militaire du Fatah en 1967. Son programme était très progressif: lutter pour une Palestine laïque, démocratique et non-raciste,où pourraient coexister en paix les Arabes et les Juifs, et où serait assuré le droit au retour des millions de réfugiés palestiniens, expulsés de leurs terres par les sionistes. Pour cela, il était nécessaire de détruire l'état gendarme et raciste d'Israël, principal obstacle à la paix dans la région.
Arafat est parvenu à faire du problème palestinien un axe incontournable de la discussion politique mondiale et, en même temps, il a donné un sentiment d'unité à son peuple. Il est ainsi devenu un dirigeant incontesté et le Fatah est devenue le courant palestinien majoritaire. Dans ce processus, a été créée l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), définie comme "un véritable Etat national sans territoire", avec la participation de la plupart des organisations palestiniennes.
Toutefois, après avoir été expulsés du Liban par l'armée israélienne en 1982, et avoir gagné la Tunisie, Arafat et le sommet du Fatah ont commencé leur profond processus de transformation: ils ont cessé d'être une direction qui, bien que bourgeoise et bureaucratique, dirigeait le combat pour les droits palestiniens, et se sont mis à chercher une solution par la "voie diplomatique". Ils ont commencé à accepter les exigences de l'impérialisme et ils se sont éloignés de plus en plus de la lutte de leur peuple, comme cela a été le cas lors de la première Intifada, en 1987.  Le processus a abouti à la signature des "accords d'Oslo" en 1993. Arafat et le Fatah ont trahi leurs revendications historiques de lutte.

Des dirigeants fantoches
Au départ, la création de l'ANP (Autorité Nationale Palestinienne) a été accueillie avec euphorie par le peuple palestinien, qui a cru que c'était une avancée vers un Etat indépendant authentique, puisque le dirigeant historique le disait. Arafat a été élu président avec 80% des voix.
Le mensonge a été de courte durée et l'ANP a bientôt montré son vrai visage. La "police palestinienne" du fatah agissait en véritable collaborateur, réprimant ceux qui voulaient continuer la lutte contre Israël. La direction du fatah s'est mise à représenter les intérêts de la bourgeoisie palestinienne pro-impérialiste corrompue, qui menait un train de vie luxueux, en pillant dans les caisses du budget de l'ANP, financé par les Etats-Unis, l'Union Européenne, les gouvernements arabes et Israël. La bande surpeuplée de Gaza est devenu " le plus grand camp de concentration de l'histoire" et les populations agricoles de la Cisjordanie ont de moins en moins de terre et d'eau, parce qu'Israël se les approprie. C'est ce qui a provoqué l'explosion de la seconde Intifada en 2000.
Le meurtre d'Arafat n'a fait qu'accélérer le processus. Le Fatah et le gouvernement palestinien sont entièrement tombés sous le contrôle de l'aile pro-impérialiste (Mahmud Abbas). Ainsi, un des dirigeants, le millionnaire A. Korei (premier ministre démissionnaire) est propriétaire d'une entreprise de ciment qui en a vendu de grandes quantités à l'Etat sioniste pour construire le "mur de la honte"… Même après sa défaite, Abbas reprend les consignes de l'impérialisme et d'Israël en disant qu'il ne confiera pas le gouvernement au Hamas "si cedernier n'abandonne pas préalablement sa proposition de détruire Israël". C'est cette trahison que le peuple palestinien vient de mettre en échec.

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