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Soutenir la révolution soudanaise

 Les mobilisations de masse intrépides et déterminées, menées principalement par les jeunes mais auxquelles participent des personnes de tous âges, se poursuivent au Soudan contre le coup d’État militaire du 25 octobre 2021 qui a écarté la partie civile du conseil de gouvernement civil/militaire. Il s’agit véritablement d’un mouvement de masse des jeunes, des travailleurs et des femmes à travers le Soudan qui cherche à renverser le coup d’État militaire et ses dirigeants, qui donnent l’ordre d’accroître la violence en 2022.

Par Martin Ralph – International Socialist League (LIT au Royaume-Uni),

et l’un des fondateurs de Justice For Sudan à Liverpool

Le 12 janvier 2022.

 

Les comités de résistance et les forces d’opposition exigent :

  • Le retrait de l’armée ;
  • La libération de tous les prisonniers politiques ;
  • Le jugement de tous les dirigeants militaires responsables du coup d’État et du bain de sang.

Plus de 60 personnes ont été tuées, et beaucoup d’autres ont reçu des gaz lacrymogènes, ont été violées, torturées et arrêtées, mais les Marches des Millions ne s’arrêtent pas, et certains soldats refusent de tirer, tandis que d’autres désertent.

Les comités de résistance de Khartoum, lorsqu’on leur a demandé récemment de parler aux Nations unies, ont répondu : nous « … promettons aux masses de notre peuple dans toutes les villes, tous les villages et tous les quartiers qu’il n’y aura ni recul ni complaisance… ». Et ils ont déclaré : « Pas de délibération, pas de compromis, pas de partenariat avec les criminels« . Ils font référence au haut commandement militaire et aux officiers dirigeants des Janjawids.

Contre qui les masses se battent-elles ?

Le Conseil militaire de transition (TMC) était une junte civile/militaire au pouvoir au Soudan, établie le 11 avril 2019, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et le général de corps d’armée Mohamed Hamdan « Hemedti »[1]. Le TMC et l’alliance des Forces de la liberté et du changement (FFC) (la direction centrale de la révolution à l’époque) ont signé un accord politique le 17 juillet 2019.

Le conseil civil/militaire était une erreur principalement de la direction, et il a pourtant été accepté par beaucoup avec l’illusion que l’accord pourrait apporter la démocratie et la paix. Il a affaibli la révolution, mais n’y a pas mis fin.

La résistance contre ce conseil gouvernemental non élu s’est développée et de nombreuses forces n’ont pas signé l’accord ou en ont été exclues. Ces forces comprennent le Front révolutionnaire du Soudan (SRF), une coalition de mouvements armés soudanais, qui a déclaré son rejet catégorique, l’Appel du Soudan, le Parti communiste du Soudan et le Mouvement de libération du Soudan (SLM-MM).

Il y a eu une opposition au sein des comités de quartier en pleine expansion, qui constituent une force essentielle de la jeunesse d’aujourd’hui pour diriger la révolution et qui regroupent beaucoup de travailleurs et de pauvres.

Après l’accord, le général Burhan et Hemedti ont exigé en septembre 2019 que tous les civils déposent leurs armes ou soient traités comme des criminels. Hemedti était le chef des Janjawids (ou forces de soutien rapide) qui ont dirigé le génocide au Darfour depuis 2003.

L’accord civil/militaire de 2019 a été soutenu par toutes les grandes puissances, tandis que le coup d’État d’octobre 2021 a reçu l’accord des gouvernements égyptien, chinois et russe, ainsi que de l’Arabie saoudite.

Alors que les États-Unis disent s’opposer à la junte militaire et que des manifestations de soutien ont lieu au Congrès, l’administration Biden continue de donner des centaines de millions de dollars à l’armée. L’appel de Biden à une « année d’action » pour soutenir les luttes démocratiques ne signifie rien. Au lieu de cela, ils font l’éloge de l’armée et déclarent que les demandes des comités de résistance de ne pas légitimer l’armée sont « irréalistes« [2].

Les premières exigences de la révolution de 2018/19 étaient de se débarrasser d’el-Béchir et du régime ; le président est parti, mais le régime est resté car la direction révolutionnaire majoritaire a abandonné la demande de détruire le régime.

En juin 2019, le conseil civil/militaire a accepté un programme d’austérité du Fonds monétaire international (FMI) visant à supprimer les subventions à la nourriture et au carburant, ce qui a contribué à attiser l’inflation jusqu’à 400 %. Le FMI et la Banque mondiale visent à contrôler et à diriger le Soudan par le biais de mesures d’austérité et de réformes au profit des principaux pays impérialistes que sont les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni.

Après le coup d’État du 25 octobre, les militaires ont ramené le président civil Hamdok (qui avait mis en œuvre le programme d’austérité du FMI), exigé par les États-Unis.

Nous avons besoin d’une stratégie pour nous débarrasser d’eux

Une déclaration récente d’un réfugié soudanais, membre de Justice For Sudan à Liverpool, dit : « Les grands démons, ce sont Burhan et Hemedti qui les ordonnent (les meurtres de manifestants – MR). Je pense que la paix, ça ne marche pas avec ce genre de gang. Nous avons besoin d’une stratégie qui nous débarrasse d’eux, sinon nous finirons comme la Syrie et la Libye. »

Nous sommes d’accord. Donc, la question est de savoir comment vaincre l’armée, le régime et les forces qui les soutiennent.

Lorsque les militaires utilisent une direction politique civile, ils le font pour maintenir la domination des grands patrons, des entreprises internationales et le contrôle géopolitique. Les dirigeants militaires sont profondément ancrés dans le régime capitaliste et possèdent environ 200 entreprises, qui se sont développées sous la dictature d’el-Béchir pendant 30 ans. Ils reçoivent le soutien de la Chine et se conforment au FMI, qui est principalement contrôlé par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Comme le reste de l’Afrique, le Soudan est soumis à la lutte que se livrent les États-Unis et la Chine pour contrôler le pays.

C’est pourquoi le pouvoir des masses doit se développer dans des organisations révolutionnaires plus puissantes.

Il n’y a pas de chemin facile. Il est essentiel de se familiariser avec l’histoire d’autres révolutions et de les étudier. Le nouvel élan de la révolution a commencé 150 ans après la Commune de Paris. L’une des grandes leçons de la révolution de 1871 est qu’il est impossible de simplement réorganiser le régime ou l’État existant, comme au Soudan. Il faut le renverser.

Le mouvement de masse doit trouver un moyen de s’armer et d’organiser les échelons inférieurs de l’armée qui refusent de tirer sur la révolution. Des millions de personnes disent aux soldats : « Ne tirez pas sur nous. Nous défendons le Soudan« . Et ils ont raison. Ils défendent le Soudan.

El-Béchir a ruiné l’économie ; le régime a vendu le Soudan aux bourgeois arabes et à d’autres, il a démoli le système ferroviaire et a essayé de détruire tout ce qui s’opposait à lui. El-Béchir a duré 30 ans et a fait de la milice arabe à cheval une force génocidaire au Darfour. Les Janjawids ont tué des hommes, violé des femmes et détruit des villages, tandis que l’armée de l’air d’El-Béchir bombardait les villages.

En 2013, les Nations unies (ONU) ont estimé que jusqu’à 300 000 personnes avaient été tuées pendant le génocide. En 2015, il a été estimé que le nombre de morts pourrait être de 400 000.

Construire un double pouvoir

La révolution soudanaise de 2018/19 était assez puissante pour créer des éléments de double pouvoir, par exemple, en se saisissant des trains d’Atbara et en les utilisant pour aider les masses à rejoindre la révolution, ou encore avec l’occupation massive devant le quartier général militaire qui a duré des semaines. Elle a organisé la nourriture, le transport, l’éducation et plus encore. Cela peut être un modèle embryonnaire pour l’ensemble du Soudan.

Les Janjawids ont attaqué l’occupation et ont tué 120 personnes, mais les échelons inférieurs de l’armée se sont mobilisés pour défendre l’occupation et repousser les Janjawids.

Aujourd’hui, il existe des scissions au sein des Janjawids. Le groupe soudanais Translators For Change, en janvier 2022, a publié une vidéo qui disait : « Un officier supérieur des Janjawids déplore la désertion massive parmi les recrues qui reviennent du Yémen« .

La révolution doit gagner ces forces à la révolution, trouver un moyen d’organiser une alliance révolutionnaire incluant la classe ouvrière et ses syndicats et construire une alternative à l’armée et au régime pour établir un pouvoir organisé de la révolution.

Par double pouvoir, nous entendons le contrôle des rues, des ponts, des bâtiments – comme le palais présidentiel pris le 19 décembre par les masses (mais repris ensuite) – passant aux mains des masses ou neutralisant l’armée. Nous entendons également les grèves et les occupations qui ont eu lieu à Port-Soudan dans le passé pour empêcher la privatisation du port, comme cela se produit à certaines occasions.

La seule force capable de reconstruire le Soudan et sa production industrielle et rurale, ce sont les masses elles-mêmes. La classe ouvrière a le rôle le plus significatif dans l’alliance avec les populations rurales et les opprimés.

Les comités de résistance, les syndicats ouvriers, les combattants ruraux et les unités armées doivent se combiner dans le cadre d’un programme de destruction du régime capitaliste, sans l’armée et sans la domination des États-Unis et de la Chine.

Assemblée Constituante

Nous pensons à une assemblée constituante, où les élections peuvent être organisées sous le contrôle des organisations révolutionnaires et appelées par les organisations de masse et ne pas devenir une farce comme le conseil civil/militaire qui a dirigé le pays.

Des millions de Soudanais seraient d’accord pour dire que la révolution est le point de départ de la paix ; seule une révolution et la défaite de l’armée et du régime peuvent apporter la paix. Il est absolument nécessaire de prendre des mesures transitoires. Organiser une Assemblée constituante signifie appeler à en finir avec l’armée et à organiser des élections maintenant. Mais il faut aussi avoir une constitution et un programme.

L’exigence d’une assemblée constituante est très importante car il n’y a pas d’institutions démocratiques au Soudan qui puissent gouverner le pays. Mais une assemblée constituante doit être souveraine sur l’économie nationale et toutes les institutions, et non pas être un appendice du conseil militaire ou un conseil national pro-bourgeois.

Après 32 ans de régime militaire et de dictature, il n’y a pas encore de conseil national des ouvriers et des travailleurs qui puisse prendre le pouvoir et former un gouvernement des ouvriers et des paysans. C’est pourquoi nous exigeons la création d’une assemblée constituante souveraine. Il y a eu de nombreux exemples, en Amérique latine par exemple, où une telle assemblée a été contrôlée par en haut et a échoué.

Les commentaires suivants sont tirés d’une expérience récente au Chili, lorsqu’une convention constituante (qui n’est pas encore une assemblée constituante souveraine) a été convoquée. La dirigeante de notre parti au Chili, Maria Rivera (Mouvement international des travailleurs), qui a été élue à cet organe, a déclaré en juillet 2021 que la convention constituante « … doit pouvoir établir ses propres règles et discuter et décider de tout… En tant qu’entité souveraine, la convention doit commencer à écrire la nouvelle constitution, et pour la durée de ce projet, elle doit détenir le pouvoir au-dessus de toutes les autres institutions. La constitution actuelle, écrite par Pinochet [l’ancien dictateur] et maintenue par tous les gouvernements démocratiques successifs, est illégitime aux yeux du peuple, et avec elle toutes les institutions de l’État chilien, y compris le président, la cour suprême, le parlement, l’armée et la police fédérale« [3].

La lutte pour une assemblée constituante doit aller de pair avec la fin du pouvoir militaire, et de toutes les institutions actuelles de l’État, et assumer le pouvoir législatif et exécutif. Elle libérerait tous les prisonniers politiques. Elle arrêterait et jugerait tous les officiers militaires responsables des brutalités contre les mobilisations révolutionnaires.

Cette assemblée pourrait avoir le poids combiné des comités de résistance qui incluent les comités de travailleurs, les partis de la révolution, les partis de l’armée de libération, les partis régionaux, et élaborer des mécanismes pour que les millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays soient représentées.

Pour protéger le Soudan, l’assemblée annulerait tous les accords entre les Janjawids et toutes les instances internationales telles que l’UE et l’Arabie saoudite ; elle retirerait tous les militaires soudanais du Yémen ; elle organiserait les forces militaires de rang inférieur qui refusent d’exécuter leurs ordres de tirer sur les révolutionnaires et qui désertent les Janjawids. Un corps civil organisé doit contrôler la police et l’armée sous le contrôle de l’assemblée.

Des mesures démocratiques sont nécessaires pour permettre l’extension de la participation populaire directe au processus de l’assemblée constituante.

Un plan d’urgence est nécessaire pour lutter pour le contrôle des travailleurs et pour un plan d’investissement des travailleurs pour la santé, la terre et le travail. Tout le financement de ce plan doit provenir de la nationalisation des grandes entreprises, des banques et d’autres entreprises, sans indemnisation et sous le contrôle des travailleurs.

Un tel plan impliquerait de renégocier tous les accords de libre-échange signés par les militaires, de rompre immédiatement tous les liens avec Israël, qui est responsable de terribles crimes contre l’humanité. Il défendrait également le droit à l’autodétermination, mettrait fin à toute violence et oppression contre des régions comme le Darfour et les Monts Nouba, et discuterait du problème de la rupture du Sud-Soudan en renouant des relations fraternelles avec les masses du Sud-Soudan.

Pour que l’assemblée constituante puisse mettre en œuvre un tel programme, elle devrait rompre avec toutes les organisations impérialistes telles que le FMI, la Banque mondiale et tous les autres organismes qui veulent contrôler le Soudan en faveur des multinationales.

Le Soudan, une histoire de lutte et de révolution

En 1989, El-Béchir a pris le pouvoir par un coup d’État alors que le pays était en proie à une guerre civile. La dictature a détruit les organisations ouvrières et atomisé la classe ouvrière.

Mais le peuple soudanais a une histoire de révolutions. Le 21 octobre 1964, la police a pris d’assaut une réunion du syndicat des étudiants de l’université de Khartoum, dont les membres discutaient de la situation politique. Des protestations et des grèves de masse s’ensuivirent dans ce qui fut appelé la Révolution d’octobre. Abboud, le président militaire, a été chassé.

Des coalitions de partis politiques ont été le fer de lance des révolutions de 1964 et 1985 et les syndicats professionnels se sont concentrés dans les villes de la moitié nord du Soudan. Les mouvements rebelles armés du pays, alors basés exclusivement dans le sud, n’ont pas participé aux alliances d’opposition ni aux gouvernements qu’ils ont mis en place. Le nouveau régime de la capitale Khartoum a poursuivi les guerres civiles de ses prédécesseurs contre les rebelles du sud[4].

Depuis 1985, cependant, de nouvelles rébellions ont éclaté au Darfour et au Sud-Kordofan. Contrairement aux révolutions et soulèvements précédents du Soudan, de nombreux groupes armés de ces régions participent aux mouvements actuels. L’influente coalition connue sous le nom d’Appel du Soudan, comprend, par exemple, un important groupe rebelle et des factions éminentes de deux autres.

En 2013, des milliers de personnes ont protesté contre la hausse du prix du carburant et du gaz de cuisine. De nombreuses personnes ont été arrêtées et, selon les groupes de défense des droits civils, plus de 200 personnes ont été tuées. Le gouvernement a utilisé la force pour réprimer les manifestations.

En 2016, la vie s’est pratiquement arrêtée dans les rues de Khartoum lorsque les gens ont pris part à plusieurs jours de désobéissance civile, beaucoup restant chez eux au lieu d’aller au travail, dans les universités et les écoles. La grève était une réponse à une augmentation spectaculaire du prix des médicaments, du carburant et de l’électricité.

Puis la plus grande révolution de l’histoire du Soudan a explosé en décembre 2018. Des manifestants au Soudan ont mis le feu aux bureaux d’Atbara (320 km au nord de Khartoum) du Parti du Congrès national au pouvoir, dans le cadre d’une série d’actions contre la hausse du prix du pain et la pénurie de carburant, deux produits subventionnés par le gouvernement.

Aucun soutien de l’UE ou de la Croix-Rouge aux Janjawids

Le soutien que les gouvernements impérialistes et leurs institutions accordent à l’armée doit être dévoilé, dénoncé au niveau international et il faut y mettre fin, ce qui implique notamment d’en finir avec :

  • le soutien à l’Arabie saoudite contre le Yémen de la part des États-Unis et de l’Europe ;
  • le soutien de l’UE aux Janjawids pour contrôler les flux migratoires en provenance du Soudan et à travers le pays ;
  • le récent accord du Comité international de la Croix-Rouge avec les Janjawids ;
  • l’accord avec le FMI et sa relation avec Israël.

L’Europe visait à freiner la migration en provenance du Soudan à partir de novembre 2014, avec le lancement du Processus de Khartoum – un dialogue entre l’UE et les pays de la Corne de l’Afrique dans l’opération a été une réponse répressive à la migration. « Oxfam a constaté que sur les 400 millions d’euros alloués par le biais du fonds, seuls trois pour cent ont servi à développer des routes sûres et régulières pour les migrations. La plus grande partie a été consacrée au contrôle des migrations« [5].

Le chef des RSF (Janjawids) se vante régulièrement du rôle des RSF dans l’aide à l’UE. Il a récemment déclaré à Al Jazeera : « [L’UE] perd des millions dans la lutte contre l’immigration, c’est pourquoi [elle doit] nous soutenir« [6].

Tous les réfugiés sont les bienvenus

Toutes celles et ceux qui vivent dans les pays impérialistes doivent accueillir les réfugiés soudanais et lutter pour leurs droits. Nous devons travailler avec le peuple soudanais pour inciter la classe ouvrière et ses organisations à se battre pour la révolution soudanaise, au Royaume-Uni et ailleurs.

Nous devrions exiger des députés travaillistes qu’ils se battent au Parlement britannique pour mettre fin au commerce des armes avec l’Arabie Saoudite, exiger la libération des prisonniers politiques et soutenir l’exigence d’un procès des militaires.

La nécessité d’un parti révolutionnaire

Alors que de nombreuses forces politiques s’opposent au conseil civil/militaire, il n’y a pas de programme clair pour unir les masses avec la classe ouvrière en son centre pour renverser à la fois l’armée et le régime. Ce programme doit appeler à l’approfondissement de la création du double pouvoir, en unissant toutes les forces qui veulent construire un pouvoir alternatif à ce qui existe : le régime d’el-Béchir.

La lutte pour une assemblée constituante et son programme est liée à la nécessité de construire un parti révolutionnaire car seul un tel parti luttera pour ce programme – un programme socialiste vers la lutte pour un gouvernement des travailleurs, des opprimés et des travailleurs ruraux.

Nous voulons en discuter avec les militants soudanais et africains, où qu’ils se trouvent, car une révolution a besoin d’un programme révolutionnaire, d’un parti révolutionnaire et d’une internationale révolutionnaire.

Nous voulons contribuer à la construction d’un parti révolutionnaire au Soudan et en Grande-Bretagne, faisant partie de la Ligue internationale des travailleurs-Quatrième Internationale, et aider à construire un cadre et une direction marxistes.

  • A bas l’armée !
  • Pas de délibération, pas de compromis, pas de partenariat avec les militaires !
  • Mobilisation internationale pour les Marches des Millions !
  • Construisons la révolution – mettons fin au régime !

[1] Le lieutenant-général Mohamed Hamdan « Hemedti », membre du Conseil souverain du Soudan et commandant de la célèbre milice des Forces de soutien rapide (RSF).

[2] https://foreignpolicy.com/2022/01/07/sudan-coup-democracy-protests-military-biden/?tpcc=recirc_latest062921

[3] https://litci.org/en/chile-in-defense-of-the-manifesto-for-the-sovereignty-of-the-constitutional-convention/

[4] https://africanarguments.org/2019/01/sudan-protests-learn-1964-1985/

[5] https://www.thenewhumanitarian.org/special-report/2018/01/30/inside-eu-s-flawed-200-million-migration-deal-sudan

[6] https://www.thenewhumanitarian.org/special-report/2018/01/30/inside-eu-s-flawed-200-million-migration-deal-sudanb

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