Présentation
Dans Le Marxisme Vivant n° 2, de 2000, nous avons fait une invitation aux divers courants du marxisme révolutionnaire pour participer à un débat autour de la question du rôle d’Israël dans le Moyen-Orient et, dans cette même revue, nous avons posé la question : « La paix dans le Moyen-Orient est-elle possible, aussi longtemps qu’existe l’Etat d’Israël ? »
Lamentablement, en ce moment, personne n’a répondu à notre question, mais aujourd’hui, les masses libanaises l’ont fait de façon décidée. Pour garantir la paix dans la région, elles ont été obligées de faire face, militairement, à la puissante armée sioniste, financée et armée par les Etats-Unis. Et ce qui est plus important, ils l’ont mise en échec, politiquement et militairement.
De cette manière, la lutte pour la destruction de l’Etat d’Israël se trouve maintenant à un autre niveau. On ne peut comprendre le bilan de cette nouvelle réalité que dans le cadre de la situation révolutionnaire mondiale, qui pose de manière aiguë la nécessité d’avancer résolument en direction de la construction des directions révolutionnaires de la classe ouvrière au niveau national et international.
En essayant de répondre cette nécessité, ce numéro de Marxisme Vivant aborde, en plus d’analyser la défaite d’Israël et ses conséquences, la question de la construction de la direction révolutionnaire, depuis deux angles différents. D’une part, nous analysons les raisons qui ont mené la direction castriste, qui en son temps a dirigé une révolution, à être actuellement en train de diriger la restauration du capitalisme à Cuba. Et, d’autre part, nous analysons la naissance et le développement d’une nouvelle alternative de direction pour la puissante classe ouvrière brésilienne, la Conlutas.1
Cet important débat sur la construction de la direction révolutionnaire est nécessairement polémique et les pages de notre revue font partie de cette polémique. Comme le lecteur pourra voir, dans les articles de Martín Hernández et de Jerónimo Castro, on trouvera deux bilans différents sur le castrisme et, plus spécifiquement, sur le rôle de Che Guevara. Ce débat est fondamental et nous nous réjouissons qu’il soit développé dans notre revue. Sans un bilan clair qui explique le naufrage de ce qui a été, en son temps, l’espoir d’une alternative de direction révolutionnaire au niveau international, il est impossible de construire la nouvelle direction.
Table des matières
La direction castriste : de l’expropriation à la restauration
Le guévarisme et la révolution permanente
La défaite d’Israël au Liban produit
un changement qualitatif au Moyen-Orient
Qu’est l’Etat d’Israël et pourquoi faut-il le détruire ?
Le chantage de l’antisémitisme