dim Déc 22, 2024
dimanche, décembre 22, 2024

Syrie

Toute notre solidarité avec le peuple de Kobané !
Appel à la mobilisation de masse
Unifions notre lutte !

 

La terreur de l’Etat Islamique (E.I.) trouve ses origines dans l’invasion impérialiste d’Irak. Parmi l’ample opposition qui lutte contre Al Assad en Syrie, l’E.I. fut appuyé financièrement, politiquement et au niveau logistique et par l’impérialisme, l’Etat Turc et les capitales du golfe Persique.

L’E.I. a d’abord utilisé son pouvoir pour attaquer l’opposition, en même temps qu’il consolidait son hégémonie militaire et politique, en profitant de la crise politique en Irak. Ils ont obtenu l’appui de la vieille garde armée et de civils bureaucrates ainsi que de la bourgeoisie sunnite, du régime Baath. L’E.I. contrôle l’Etat d’ Ambar (Ramadi, Felluce), dans l’ouest de l’Irak, depuis plus d’un an. Il attaque maintenant des villes stratégiques : au Shengal, ils ont attaqué la région kurde d’Ezidi ; à Telafer, ils ont attaqué Turkmens ; ils tentent de s’approprier les biens des peuples de la région à travers des actions terroristes, des massacres et des viols.
L’E.I. essaye d’étendre son pouvoir vers la Syrie. La commune Kobané, de Roava, était une barrière stratégique pour eux mais représentait aussi l’espoir pour les gens de la région, de par sa constitution démocratique séculaire et son gouvernement autonome. L’E.I. a attaqué Kobané sur trois fronts pendant presque un mois, et les habitants se retrouvent aujourd’hui encerclés par l’E.I.

Les kurdes qui vivent en Turquie ont commencé à se déplacer aux abords de Kobané, à la recherche de solidarité. L’E.I. a alors commencé à attaquer le poste frontière de Mursitpinar, la seule partie de Kobané qui n’était pas assiégée. Le gouvernement turc de l’AKP (parti islamique) a nettoyé les villages autour de ce poste frontière. Cela a provoqué une grande colère contre le gouvernement de l’AKP, parce qu'il mettait en cause les « négociations de paix » et finissait par donner son appui ouvert à l’E.I. Aujourd’hui, les populations kurdes et tous les secteurs qui n’acceptent pas le massacre du peuple de Kobané descendent dans la rue en Turquie.

Le gouvernement turc attaque brutalement les mobilisations massives avec la police et l'armée. Et quand cela ne suffit pas, il mobilise des groupes de la droite nationaliste, racistes et ultra-islamiques, contre les masses.  Le massacre officiel, réalisé par des « groupes civils », a réveillé la colère de la population sans armes. L’accumulation de colère parmi les masses s’est clairement manifestée face aux provocations et aux tentatives de dispersion, indépendamment de la volonté de leurs dirigeants. Le gouvernement utilise le résultat de cette colère des masses (qui attaque les entreprises, les supermarchés, les institutions publiques), pour justifier un discours démagogique, ce qui restreint l’unité de la majorité des travailleurs avec les légitimes revendications du peuple kurde.

Leur solution
L’impérialisme essaye de maintenir la sécurité des zones pétrolières, de résoudre la crise de ses gouvernements marionnettes et de « débusquer » l‘E.I. par des attaques aériennes. Ces attaques aériennes ne visent pas réellement à en finir avec les massacres contre les peuples de la région. Pour mettre fin à ces massacres, Kobané a besoin d’armes lourdes et d’aide médicale et humanitaire. Cependant, l’attitude de l’impérialisme et des Etats de la région, Turquie en tête, est tout à fait hypocrite : un exemple clair est l’aide apportée aux forces du dirigeant kurde iraquien Birzani plutôt qu’au PYD (Parti de l'Union démocratique) et ses YPG (Unités de Protection populaire), la seule force en lutte à Kobané et dans toute la province de Rajova.

Les tentatives du gouvernement de l’AKP pour consolider une « zone tampon » ou une « zone sûre » à l’intérieur de la Syrie démontre son objectif de contrôler les secteurs de l’opposition syrienne et de détruire la révolution à Rojava, même par une invasion. Les démarches inutiles du gouvernement de l'AKP pour devenir « un pouvoir régional » ne peuvent que se terminer par davantage d’exploitation et de répression pour les personnes de notre région.

Un point très important est que la constitution démocratique et séculaire fut développée par les gens de Rojava. D’autre part, le manque de centralisation d’une opposition démocratique en Syrie a provoqué une résurgence des djihadistes et ouvert le chemin vers un compromis entre Al Assad et l’impérialisme.

Notre solution
Pour mettre en échec les attaques combinées de l’impérialisme, du gouvernement de l’AKP et de l’E.I, les travailleurs doivent développer leurs propres solutions, en unité avec les luttes des peuples opprimés de notre région.

De ce point de vue, nous, membres du mouvement RED, nous condamnons les massacres et les cruautés dont souffre le peuple kurde. Il n’y aura de paix possible au Moyen-Orient qu’avec la défense inconditionnelle de la reconnaissance du droit d’autodétermination.
Aujourd’hui, à Kobané et dans toute la Turquie, la tâche centrale est la défense du peuple. Les travailleurs et le peuple opprimé de notre pays doivent organiser une résistance commune contre le régime réactionnaire et les bandes fascistes.
Le gouvernement de l’AKP devrait immédiatement établir un corridor vers Kobané pour permettre le passage d’armes lourdes et de l’aide médicale et humanitaire, pour que le peuple puisse se défendre des attaques de l’E.I.
Nous n’avons pas besoin d’une intervention militaire de l’impérialisme et de la Turquie, mise en œuvre sous le prétexte « d’aider les gens de Kobané ». Il y a suffisamment de combattants à Kobané. Ce qu’il leur faut, ce sont des armes. Des armes pour Kobané !
Non au couvre-feu et à l’état d’urgence, utilisé par le gouvernement comme un outil pour détruire la mobilisation des masses !

 

Voir http://www.litci.org/index.php/mundo/europa/turquia

Ces articles peuvent vous intéresser

Découvrez d'autres balises

Artigos mais populares