Alfredo Jiménez
Corriente Roja – section de la LIT-QI dans l’Etat espagnol
5 octobre 2022
Notre camarade Alfredo, dirigeant du syndicat Co.Bas-Madrid et militant de Corriente Roja, a participé au 2e convoi de l’Aide Ouvrière Internationale à la Résistance ukrainienne, qui s’est rendu récemment dans la région ukrainienne de Kryvyi Rih pour apporter un soutien moral et politique à la résistance des travailleurs contre l’invasion militaire de Poutine. Nous publions aujourd’hui quelques premières considérations sur cette expérience, sous forme de chronique.
Le 30 septembre dernier, le 2e convoi d’Aide Ouvrière Internationale a été acheminé à la Résistance ukrainienne, par l’intermédiaire du Syndicat indépendant des métallurgistes et des mineurs de Kryvyi Rih. Un convoi avec une forte présence internationale de différentes organisations syndicales. Il y avait avec nous des camarades du Réseau syndical international Solidaires (France), d’Emancipation (France), de CSP Conlutas (Brésil), d’ADL Cobas (Italie), de Co.Bas-Madrid (Espagne), ainsi que des membres du Réseau syndical du Royaume-Uni et de Corriente Roja.
Tout le matériel collecté et acheté a été livré au Syndicat Indépendant des Métallurgistes et des Mineurs de la ville de Kryvyi Rih, dans le sud de l’Ukraine. Une ville sur la ligne de front, où nous avons vu comment les sirènes de missiles anti-aériens et les bombardements faisaient partie de la vie quotidienne des travailleurs de cette importante ville industrielle.
Nous avons rencontré Yuri Petrovich, président du syndicat, ainsi que des travailleurs des entreprises dans lesquelles il est représenté, de différentes mines de la ville, et d’Arcelor-Mital (une entreprise faisant l’objet d’une enquête du gouvernement ukrainien pour avoir vendu de l’acier à la Russie par le biais d’une filiale). De nombreux travailleurs ont dû quitter leur travail pour aller au front se défendre contre l’invasion russe. Ces travailleurs ont des difficultés à se faire payer leurs salaires, ils doivent prouver qu’ils sont sur la ligne de front par des papiers et ils ont beaucoup de difficultés bureaucratiques pour les obtenir.
En plus de subir cette terrible agression de la part de Poutine, la classe ouvrière ukrainienne est également attaquée par son propre gouvernement, qui fait passer des Réformes du travail qui réduisent les droits du travail acquis. Ils subissent des réductions de salaire de 50 % et peuvent être licenciés automatiquement, bien que Petrovich nous dise que le gouvernement n’a pas la tâche facile pour appliquer ces mesures, car les travailleurs mènent une forte opposition sur les lieux de travail.
Nous devons continuer à soutenir le peuple ukrainien et à faire preuve de solidarité avec lui. La situation est loin d’être revenue à la normale, malgré les progrès réalisés en récupérant le territoire illégalement annexé par la Russie.