Notre classe est la première victime de leur système économique. C’est dans nos quartiers qu’ils installent leurs usines polluantes, leurs incinérateurs de déchets toxiques. Ce sont les plus pauvres qui subissent les plus grands dégâts des catastrophes naturelles, comme lors de l’ouragan Katrina qui a fait plus de 2000 morts et plus d’un million de déplacés en 2005 à la Nouvelle-Orléans. Les quartiers inondés en premier lieu, ce sont les quartiers populaires. 89 % des personnes disparues sont noires. Les Noirs ont été moins fréquemment secourus, et moins vites lorsqu’ils l’ont été. Ils ont en revanche été plus souvent pris pour cible par la Garde Nationale lors des opérations de « pacification » de la ville. Comme le rappelle l’auteur dans le livre cité, les pauvres possèdent moins souvent de voitures, et ont donc moins de chance de fuir.
Et ne parlons pas du cyclone qui a frappé le Mozambique ce 15 mars et qui a fait 1000 morts et plus de 2 millions de sinistrés. L’aide internationale n’est que de 53 millions d’euros sur les 250 nécessaires selon l’ONU. Un contraste saisissant avec le milliard des grands bourgeois français pour réparer la cathédrale Notre-Dame de Paris, alors qu’aucun d’entre eux ne se soucie des sanctuaires millénaires détruits par les bombes de l’OTAN en Syrie.
Nous ne pouvons pas compter sur les institutions comme l’ONU ou le « charisme » des millionnaires pour réellement aider les victimes de ces catastrophes. Nous pouvons et devons organiser de grandes campagnes de solidarité dans nos organisations, nos syndicats, nos collectifs et développer une réelle solidarité de classe. De plus, nous devons, en Belgique, lutter contre les entreprises qui pillent les ressources naturelles et saccagent l’environnement à travers le monde.