Par: PSTU(A), section de la LIT-QI en Argentine
Aujourd’hui, avec une grande mobilisation aux portes de Comodoro Py, dans une décision scandaleuse et arbitraire, le juge du Tribunal Pénal Oral Criminel n°3 a condamné Daniel Ruiz à trois ans de prison et Cesar Arakaki à trois ans et quatre mois. Les charges retenues par le Tribunal sont celles d’intimidation publique et d’agression contre l’autorité aggravée en raison de l’utilisation présumée d’une arme. Ce verdict est presque sans précédent dans l’histoire démocratique actuelle, du moins de 1983 à aujourd’hui.
Après avoir maintenu Daniel Ruiz en prison pendant 13 mois et après un procès de deux ans au cours duquel rien n’a pu être prouvé techniquement, ni par des preuves ni par des témoignages, le pouvoir judiciaire n’agit une fois de plus sous les ordres des grandes entreprises qui pillent le pays, tentant d’imposer la réforme du travail et condamnant les travailleurs à la faim et au malheur, sous les mandats du FMI.
Une fois de plus, il a été démontrés à qui servent les juges et les procureurs, que loin d’agir comme on nous l’enseigne à l’école, comme un pouvoir indépendant de l’État, ils sont au service de la protection des puissants et tentent d’intimider ceux qui luttent.
Ces sentences n’impliquent pas que l’emprisonnement sera effectif jusqu’à ce qu’elles soient définitives. C’est pourquoi nous continuerons à faire appel dans tous les cas, mais en comptant sur la mobilisation et l’action directe comme seul moyen de faire échec à cette décision scandaleuse.
Depuis le PSTU, sans surprise, mais avec beaucoup de colère, nous répudions cette sentence, nous continuerons à lutter pour l’acquittement de Daniel Ruiz et Cesar Arakaki, ainsi que pour la liberté de Sebastian Romero, qui est en prison depuis plus d’un an pour cette même cause.
Aucun coup de l’état ne va nous briser, les prisons ne l’ont pas fait, et encore moins cette condamnation. Parce que se battre n’est pas seulement un droit, mais une nécessité.