Le dictateur est mort, mais ses complices -civils ou militaires- dans l'assassinat, la torture et la répression, sont-ils encore là, et en totale impunité. La Concertation et les media se sont chargés de laver les sales mains de l'Armée mais, malgré tout, à peine la nouvelle de la mort de Pinochet connue, des milliers de personnes sont sorties pour manifester leur joie dans la rue, et pour dire au gouvernement (qui laisse les criminels en liberté et persécute ceux qui, comme les Mapuches, se battent pour leurs droits) que le peuple n'oublie pas, ni ne pardonne ; qu'il exige jugement et punition pour tous les assassins.
La lutte contre la dictature a duré des années, mais la Concertation qui avait promis de la démocratie et d'en finir avec les injustices, ne s'est jamais acquittée de sa parole, préférant gérer et même aggraver les lois de la dictature, pendant toutes ces dernières années : maintien de la Constitution de 1980, du Code du Travail patronal, de la LOCE, des lois d'impunité, etc., etc. Toujours la même politique, pendant 16 ans, depuis la chute de Pinochet à nos jour, sous le gouvernement Bachelet.
Aujourd'hui, les politiciens-entrepreneurs ont révélé leur véritable nature : des voleurs corrompus, qui pillent les biens de l'Etat, utilisant les ressources publiques pour leur négoce et leurs campagnes électorales. Ainsi, des « honorables politiciens» comme Girardi et Ominami entre autres (du PS et du PPD), constituent-ils des «Commissions d'Enquête», pour s'auto juger et s'assurer de n'être jamais condamnés. Mais nous savons tous que c'est du pur divertissement, parce que tant l'Alliance que la Concertation sont partie prenante de ce régime-là, cette démocratie qui n'est qu'une ploutocratie, où les grands patrons et les multinationales sont de plus en plus riches, et les travailleurs de plus en plus pauvres ; des travailleurs soumis à la flexibilité, aux salaires de famine, à la précarité. Pourtant, pas encore contents, l'Alliance et la Concertation veulent, maintenant, en finir avec les indemnités par années de service !
C'est ainsi que, devant la mobilisation massive des lycéens et étudiants pour l'abrogation de la LOCE (promulguée par Pinochet pour privatiser l'ex Education Nationale), le gouvernement Bachelet a répondu qu'il maintiendra cette loi de marché et, donc, la marchandisation de l'enseignement. Dès lors, il en ressort que la Commission Gouvernementale ad hoc n'était qu'une vulgaire tromperie, un moyen pour démobiliser et gagner du temps.
Ceux qui avons manifesté pour célébrer la mort du tyran n'avons rien à espérer du gouvernement et ses institutions (congrès, justice, armée). Nous n'avons rien à espérer de la Concertation et de RN, qui nous promettent que, pour obtenir la justice sociale, il suffit de changer la loi électorale ou de démocratiser un peu les institutions. Nous ne devons nous fier qu'à nos propres forces, et à la mobilisation unitaire des travailleurs et du peuple.
C'est pourquoi le PRT appelle à l'unité et à l'organisation de tous -travailleurs, jeunes, habitants des banlieues populaires- pour nous mobiliser et exiger : le jugement et la condamnation de tous les assassins ; l'abrogation de la Constitution Pinochet et de la LOCE ; la restauration de l'éducation et de la santé d'Etat, publics et gratuits ; l'accès à un logement décent et en finir avec les prêts d'usurier ; la renationalisation des nos richesse naturelles. Pour récupérer nos acquis et satisfaire nos revendications : unité, mobilisation et lutte.
AUCUNE CONFIANCE A « LA CONCERTATION » !
JUGEMENT ET CHATÎMENT POPULAIRE DES GENOCIDAIRES CORROMPUS !
Parti Révolutionnaire des Travailleurs
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