Lors de ces dernieres semaines, on a pu observer que des secteurs d’activites etaient touches en meme temps par des greves dans plusieurs pays europeens. Ces mouvements de greve correspondent a la resistance des travailleurs contre des attaques simultanement menees par differents gouvernements, qui appliquent les directives de l’Union Europeenne. Ces directives ont pour objectif de demanteler les droits des travailleurs et de privatiser les services publics.
Dans les transports ferroviaires, plusieurs mouvements de greve ont recemment eclate ou sont prevus dans differents pays europeens. En France (voir l’editorial de ce numero de l’Internationaliste), les cheminots se sont mis en greve le 18 octobre pour defendre leur regime de retraite. En arriere plan de cette mobilisation, il y a egalement la privatisation de
Au mois d’octobre, les conducteurs de train d’Allemagne ont deja effectue, a l’appel du syndicat GDL, deux greves qui ont ete tres suivies. Selon la direction de
Les cheminots allemands sont egalement touches par la remise en cause du droit de greve, puisque la direction de l’entreprise avait fait interdire par la justice la premiere greve prevue au mois d’aout.En Belgique, alors que le pays connait une crise politique sans precedent, les partis politiques qui negocient la mise en place du futur gouvernement sont tombes d’accord pour remettre a plat l’organisation du travail dans l’entreprise et pour mettre en place un service minimum dans les transports.
Dans ce contexte, ne serait-il pas de la responsabilite des syndicats de coordonner et d’organiser la lutte des travailleurs du rail a l’echelle de l’Europe pour s’opposer a la remise en cause du droit de greve, pour s’opposer a la destruction de leurs droits et pour s’opposer a la privatisation des chemins de fer ?
En Belgique, on a observe des greves a la poste de Liege contre l’augmentation des cadences. En France, on a egalement observe des arrets de travail a
A Lisbonne, a l’appel de
Cette manifestation s’est deroulee en marge du sommet de Lisbonne qui reunissait les 27 chefs d’etat et de gouvernement des etats membres de l’Union Europeenne. Le but de ce sommet etait d’arriver a mettre en place un « nouveau » traite europeen, qui reprend en fait la constitution europeenne qui a ete massivement rejetee par les jeunes et les travailleurs en France et aux Pays-Bas. Dans ce contexte ne serait-il pas de la responsabilite des syndicats d’unifier, a l’echelle de l’Europe, l’ensemble des luttes contre la destruction des droits des travailleurs et contre la privatisation des services publics, voulue par la « nouvelle » constitution europeenne ?