ven Sep 12, 2025
vendredi, septembre 12, 2025

Unité pour le triomphe de la grève des mineurs

Depuis le 30 Avril, la Fédération des Travailleurs Mineurs et Métallurgiste du Pérou, représentant 80 bases syndicales , a décidé de commencer une grève nationale pour un temps indéterminé.

 

La grève est une réponse au sentiment d'indignation des mineurs, obligés de réaliser des journées de travail exténuantes (de 12 à 14 heures) dans une atmosphère nocive pour la santé,  de travailler,  pour une grande majorité, dans des entreprises de sous-traitance, avec des contrats qui ne leur octroient aucun droit. Ils continuent de plus à dépendre du système privé de retraites (AFP) qui leur est imposé, et à être soumis à un nombre infini d'abus. Cela, au moment même où les grands patrons des mines accumulent des bénéfices gigantesques, en raison du prix élevé des minéraux, dont le mode d'extraction affecte les droits et le cadre de vie des communautés paysannes.

 

La grève mineure est la meilleure réponse que le prolétariat péruvien prépare contre une offensive patronale qui s'appuie sur la vague réactionnaire du gouvernement Garcia. Cette offensive  se traduit par des agressions contre les droits de l'homme et les droits démocratiques, la préservation des normes implantées par Fujimori contre  les droits du travail, notamment la constitution de 1993.

 

Protégés par ces lois, les patrons licencient des dirigeants et des militants syndicaux, restreignent les droits d'organisation syndicale et de négociation collective, maintiennent des emplois et des salaires précaires, qui représentent une honte internationale, dénoncée même par les membres démocrates du Congrès des États-Unis.

 

Garcia prétend continuer cette politique en mettant en pratique un système d'«accès progessif aux droits du travail » (ce qui signifie en fait aucun accès). C'est pourquoi il s'oppose à l'approvation de la Loi Générale du Travail qui est en discussion au Congrès, bien que le Congrès soit à peine en train de systématiser la législation du travail héritée de l'ère de Fujimori, et ait pour objectif de ne pas gêner les patrons, qui obtiennent de confortables bénéfices.

 

Dans les années 1988 et 1989, les mineurs ont réalisé deux puissantes grèves, qui ont mortellement blessé le gouvernement apriste, et permis la conquête de la Loi sur les Retraites des Mineurs et une Proposition Unique de Revendications des Mineurs. Aujourd'hui, le gouvernement, sentant cette même menace,  fera tout ce qu'il peut pour empêcher la grève ou la mettre en échec. La grande patronal mineure mettra en branles sa presse pour accuser le mouvement gréviste de «terrorisme », incitant par là-même  à la répression du mouvement.

Et, montrant clairement son alliance avec le gouvernement, la direction nationale de la CGTP continuera probablement à garder un silence absolu.

 

Les travailleurs mineurs ne doivent pas rester isolés. Il est nécessaire de montrer aux gréviste de la solidarité pour leur permettre d'obtenir une victoire. Les Fronts de Défense, les organisations populaires et de la jeunesse, les professeurs et les syndicats de base, et la propre CGTP, doivent signer des déclarations de solidarité, exprimer leur appui, se joindre à leur mobilisation pour mettre en échec leurs ennemis de classe et garantir la victoire. Le triomphe de la grève des mineurs peut et doit se convertir en une victoire de tout le peuple et ouvrir le chemin pour que la classe des travailleurs se relève et conquière la restitution des droits du travail et la fin du gouvernement apriste.

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