jeu Mar 28, 2024
jeudi, mars 28, 2024

Le mouvement RED en première ligne dans la révolte turque

Suite à la répression généralisée du gouvernement, qui a pris un caractère fasciste, la rébellion s'est étendue à travers le pays.
 
Le gouvernement voulait démolir un parc à Istanbul pour y construire un centre commercial. Le 28 mai, la police réprima une manifestation et une occupation pacifique. La répression, commencée à 5 h du matin, s'est poursuivie tout au long de la journée et provoqua un soulèvement populaire. Les gens qui soutenaient spontanément la révolte envahirent les rues. Il y eut de violents affrontements à Istanbul, à Ankara, à Izmir et à travers le pays, jusque dans les villages.

 
Cette rébellion est motivée principalement par le fait que le gouvernement de l'AKP, une marionnette de l'impérialisme, veut imposer aux gens de lui obéir par une attitude oppressive et arrogante. Il a dicté des lois contraire à la laïcité, il attise les groupes islamiques fascistes en Turquie, il attaque les Alaouites, etc. Il y a maintenant de nombreuses manifestations de rue. La rébellion, qui s'est développée spontanément contre les précédentes politiques oppressives de la dictature du capital, a un caractère démocratique. Le 31 mai, les organisations de gauche étaient déterminées à poursuivre la résistance, et elles dirigent maintenant les mobilisations.
 
Les militants de LIT-QI, dont le mouvement RED est la section turque, se sont engagés dans les conflits dès le premier jour des protestations et se sont postés sur les barricades. Celles-ci ont commencé à se construire vers midi sur la place Taksim, avec la participation de la population. En dépit des attaques sévères de la police, des milliers de gens ont résisté jusqu'au lendemain matin. Le samedi 1er juin, dans l'après-midi, la police, impuissante à réprimer la rébellion, a dû se retirer complètement de la place, que les manifestants occupèrent immédiatement. Les militants de la LIT-QI furent parmi les premiers à entrer dans la place Taksim. Deux d'entre eux ont été atteints par des jets de grenades lacrymogènes et grièvement blessés lors des combats ; d'autres ont été légèrement blessés. Mille personnes ont été arrêtées et environ mille autres blessées. Les vidéos montrent la manière dont les policiers lancent des bombes de gaz lacrymogène dans les maisons et sur les bateaux qui s'approchent du quai, dirigent leurs véhicules blindés sur les personnes et orientent impitoyablement leurs canons à eau contre les manifestants. Les manifestants capturés dans les rues sont ensuite torturés.
 
De violents conflits continuent à Ankara, à Izmir, à Adana et même dans les villes conservatrices – Kayseri, Nigde, Kırıkkale et Erzurum – où les votes en faveur du gouvernement sont élevés. La population de Konya a rejoint les protestations. Les militants de la LIT-QI sont impliqués dans la rébellion dans toutes les villes dans lesquelles ils vivent, en particulier à Istanbul, à Izmir, à Ankara, à Antalya, à Sakarya, à Adana et à Bursa.
 
Actuellement, la rébellion n'a pas un caractère ouvrier clair. La classe moyenne et la petite bourgeoisie urbaine y dominent. Les gens apprennent à s'organiser et nous sommes témoins, pour la première fois dans l'histoire de la Turquie, d'une énorme résistance active qui remet ouvertement le gouvernement en question. Tous les groupes de travailleurs y participent. Le plus grand syndicat de gauche du pays, celui qui organise les fonctionnaires, le KESK, a décidé de se mettre en grève. Les syndicats des ouvriers discutent aussi de leur adhésion. Toutefois, la faiblesse de la gauche et l'absence d'une direction révolutionnaire se font encore fortement sentir.
 
Par ailleurs, le Premier ministre du gouvernement fasciste et oppressif, Tayyip Erdogan, a quitté le pays pour visiter le roi du Maroc, qui ne vaut pas mieux que lui. Même s'il faisait preuve d'arrogance et insultait les manifestants, la couleur de son visage montrait bien ses véritables sentiments.
 
Malgré sa force limitée, le mouvement RED, section turque de la LIT-QI, eut un grand impact et est déterminé à continuer dans cette voie. Voici nos mots d'ordre aujourd'hui :

• Le gouvernement doit démissionner.

• Les bourreaux de la police assassine et ennemie du peuple doivent rendre des comptes, tout comme les autorités qui les ont lancés contre le peuple.

• Organisons-nous pour protéger les rues.

• Les barricades sont debout, maintenant il est temps d'aller à la grève !

• Barricade ! Grève ! Révolution !

RED, le 4 juin 2013

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