jeu Avr 25, 2024
jeudi, avril 25, 2024

Le deuxième tour et les intérêts des travailleurs.

Nous ne soutenons pas le PT : contre Bolsonaro, nous votons Liste 13.

Préparer la grève générale pour défendre la retraite, les droits du travail et l’emploi !

Le résultat du premier tour des élections montre une fois de plus l’immense mécontentement de la population à l’égard des gouvernements et des politiciens responsables du chômage, de la misère, de la violence et de la corruption qui sévissent dans le pays.

Que ce soit Jair Bolsonaro du Parti Social Libéral (PSL) ou Fernando Haddad du Parti des Travailleurs (PT), une fois élu au second tour, ils attaqueront nos droits et nos conditions de vie pour favoriser les banquiers et les grands patrons qui les financent et les soutiennent.

Nous, de la classe ouvrière, nous devons donc nous opposer dès le premier jour au gouvernement de n’importe qui des deux, et être prêts à nous battre pour la défense de la retraite, du 13e salaire, de l’emploi, de la terre, des droits des opprimés.

Nous, du PSTU, nous disons donc à l’avance que nous serons dans l’opposition au futur gouvernement, que ce soit celui de Bolsonaro ou de Haddad et leurs alliés. Ni l’un ni l’autre ne gouvernera pour notre classe, pour les classes d’en bas. Les deux vont gouverner pour les banquiers.

Nous voterons contre Bolsonaro, pour la Liste 13, sans le moindre soutien politique à Haddad.

Jair Bolsonaro défend un projet de dictature pour notre pays. Il défend la torture et la dictature militaire qui a existé au Brésil après le coup d’Etat militaire de 1964, qui a duré 21 ans, mettant fin à l’élection directe du Président, au droit de grève et de manifestation, à la liberté d’expression, à l’organisation syndicale et politique. Pour défendre les intérêts des grands patrons et des banques, la dictature arrêtait, torturait et assassinait même ceux qui étaient en désaccord, ceux qui avaient osé faire de l’opposition. Ils exploitaient alors le peuple, et le travailleur ne pouvait se plaindre de rien. C’est ce que Bolsonaro et son vice, le général Mourão, disent qu’ils vont faire dans le pays « en cas de besoin ».

Le candidat du PSL dit qu’il « mettra fin à tout activisme » au Brésil. Savez-vous ce qu’il veut dire avec ça ? Que les indigènes ne pourront pas réclamer leurs terres. Que les Noirs ne pourront pas lutter contre le racisme et la discrimination. Qu’il sera interdit aux femmes de se battre pour leurs droits et pour l’égalité. Que les travailleurs seront dépourvus de syndicats et empêchés de se battre et de faire grève. Que son gouvernement va s’engager dans une dure répression contre les luttes. Que les hommes de main des propriétaires fonciers, des assassins comme ceux qui ont tué Marielle, ainsi que la Police Militaire elle-même, auront carte blanche pour tuer. Sans compter que cela fait 30 ans qu’il est député, et aussi corrompu que les autres politiciens qui font la loi à Brasília.

Nous savons que beaucoup d’ouvriers et de travailleurs ont voté pour Bolsonaro, non parce qu’ils sont d’accord avec ces barbaries. Ils ont voté pour lui parce qu’ils sont scandalisés de tout ce qu’il y a là bas : le chômage, la corruption généralisée, la suppression des droits. Et ils sont scandalisés aussi du PT. Il y a beaucoup de travailleurs qui votaient pour le PT et qui se sentent aujourd’hui trahis, à juste titre. Pas seulement à cause des scandales de corruption. Rappelons que lors des élections de 2014, Dilma avait promis de ne pas retirer des droits, « même pas si la vache tousse », et peu de temps après son élection, elle a placé un banquier au ministère des Finances et confisqué le Programme d’Intégration Sociale (PIS) et l’assurance-chômage pour la classe ouvrière. Ils ont voté pour Bolsonaro, bien plus pour donner un vote sanction contre le PT que pour soutenir ou même connaître les propositions de Jair Bolsonaro.

Nous ressentons la même indignation ; nous aussi, nous voulons changer tout çà. Et nous y ajoutons :si Haddad arrive au gouvernement, il attaquera lui aussi nos droits, comme l’a fait le gouvernement de Dilma. Il suivra le même livret que les gouvernements précédents du PT, alliés aux banquiers, aux grands patrons et à une grande partie de ce monstre politique logé au Congrès national.

Mais même ainsi, voter pour Bolsonaro, c’est se tirer une balle dans le pied, dans le pied de toute la classe ouvrière. Premièrement, parce qu’il va attaquer nos droits, il fera la réforme des retraites de Temer, peut-être même pire. Il approfondira davantage la réforme du travail, notamment en mettant fin au 13e salaire. Et il continuera à privatiser les actifs publics.

Deuxièmement, parce que, face à la lutte des travailleurs pour défendre nos droits, Bolsonaro ne réprimera pas seulement notre lutte comme l’ont fait et le feront d’autres gouvernements, y compris ceux du PT. Il menace de mettre l’armée dans la rue et d’imposer une dictature qui empêche le travailleur de se battre, de défendre ses droits et ses intérêts. Il menace de mettre fin à toute liberté d’organisation et de manifestation dans notre pays.

Nous ne pouvons pas ouvrir la voie pour que Bolsonaro, une fois au pouvoir, ait la force de faire tout cela. Cela n’a pas de sens de lui donner, à lui et à son vice, la possibilité de nous retirer notre droit d’organisation, de grève, de manifestation et d’expression. Par conséquent, aucun ouvrier, aucun travailleur ne devraient voter pour Jair Bolsonaro. Par conséquent, même sans donner la moindre confiance ou soutien politique au PT, au deuxième tour, nous devons voter pour la Liste 13 (Haddad).

Nous devons être prêts pour la lutte dès maintenant.

Nous avons confiance dans la capacité de lutte de la classe ouvrière et du peuple pauvre de notre pays. Nous avons fait une énorme grève générale en 2017 qui a empêché la réforme de la prévoyance sociale de Temer. Si nous avions poursuivi la lutte à ce moment-là, nous aurions pu empêcher la réforme du travail et nous aurions même pu renverser Temer. Malheureusement, la direction de partis tels que le PT et Solidaridade, ainsi que le sommet des principales centrales syndicales, ont désarticulé la lutte et l’ont fait reculer. Cela doit changer.

Nous devons nous préparer dès maintenant au combat pour la défense de nos droits, quel que soit le candidat élu au deuxième tour. Nous devons être prêts à affronter et à vaincre Bolsonaro et son autoritarisme dans la rue. Lorsqu’elle est unie et organisée, notre classe est plus forte qu’eux tous et peut les vaincre.

Un appel aux centrales, aux syndicats et aux mouvements : préparons la grève générale

Jair Bolsonaro et Fernando Haddad se sont déjà engagés avec le « marché », en réformant et en attaquant nos retraites afin de continuer à payer la prétendue dette publique, qui n’est rien d’autre qu’un vol de ressources publiques pour les banques.

En réalité, la mobilisation unifiée de la classe travailleuse et du mouvement populaire est la seule chose qui puisse vaincre l’autoritarisme de Jair Bolsonaro, ainsi que les attaques contre nos droits et nos organisations. Nous, qui construisons toutes les richesses existantes, nous pouvons arrêter le pays, montrer notre force et vaincre.

Il est nécessaire de construire l’unité pour combattre, de construire le Front unique pour défendre la retraite, pour les empêcher de retirer nos droits, pour exiger des emplois. De même, le Front unique est nécessaire pour vaincre dans la rue l’autoritarisme de Bolsonaro et de ses partisans, ainsi que du sommet militaire qui le soutient.

Préparons dès maintenant les conditions pour une nouvelle grève générale.

#EleNão

Contre le racisme, le machisme, la LGBT-phobie, la xénophobie et l’exploitation !

Nous n’accepterons pas le génocide ni l’incarcération massive de nos jeunes pauvres et noirs des périphéries. Nous ne pouvons pas tolérer le féminicide ni l’extrême violence dont souffrent les femmes dans notre pays, ni que les femmes qui travaillent ne gagnent moins que les hommes, ni qu’il ne manque des garderies pour y laisser leurs enfants, ni qu’elles ne doivent encore se laisser dire que des enfants élevés par les mères célibataires et les grand-mères sont mal en point. Nous ne pouvons pas tolérer que les habitants du Nord-Est soient traités de « vagabonds » et que les LGBT soient insultés par Bolsonaro et par les coordinateurs de sa campagne.

Plus jamais de dictature

Le Brésil a besoin d’une rébellion ouvrière et populaire et d’un projet socialiste

Dans la lutte, nous organiserons notre classe par en bas afin de mettre en œuvre une rébellion dans ce pays et de mettre en place un gouvernement ouvrier et populaire, de ceux d’en bas, pour gouverner avec des conseils populaires, avec démocratie ouvrière.

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