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jeudi, avril 18, 2024

Il y a 100 ans… et d’actualité, plus que jamais !

Editorial du n°108 de notre journal En Lutte
Il y a exactement 100 ans, les travailleurs et les paysans de Russie prenaient le pouvoir. A travers leurs organisations, les soviets, ils prouvaient au monde que notre classe est capable de diriger un Etat et de faire fonctionner l’économie d’un des plus grands pays du monde, peuplé de plus de 280 millions habitants.
A cause de l’intense propagande de la bourgeoisie et de ses gouvernements, cela nous para[it aujourd’hui impensable : « C’était un coup d’Etat », nous dit-on ; « de toute façon, cette aventure a dégénéré », « le marxisme et les bolchéviques = Staline »… Conclusion de ces messieurs : l’économie et la gestion de la société, c’est bien trop important pour que de « simples » ouvriers ou employés s’en occupent, c’est une idée absurde ! mais pour parvenir à nous imposer cette conclusion, il faut à tout prix effacer de la mémoire des travailleurs le fait qu’en Russie, en 1917, le cheminot est devenu chef de gare, l’infirmier directeur d’hôpital et l’ouvrier responsable de production. Et on nous propose la démocratie bourgeoise, les élections organisées par les représentants du capitalisme, comme seul système possible : on nous vend des espoirs contre notre résignation.
A l’occasion du centenaire de la Révolution d’Octobre, nous affirmons au contraire que la réelle absurdité, c’est que la classe bourgeoise continue à diriger la société et à nous imposer le système capitaliste, c’est-à-dire l’anarchie de la production au profit d’une minorité, responsable de l’exploitation et de la misère à travers le monde. Pire, la principale puissance mondiale, les Etats-Unis, possède un arsenal nucléaire capable d’anéantir l’humanité tout entière. De plus, si l’économie capitaliste continue à dominer le monde, notre planète deviendra un environnement hostile à l’humanité et notre espèce disparaîtra peu à peu.
Et cela, nous le savons, nous qui souffrons tous les jours de cette exploitation. En Belgique, la montée du PTB dans les sondages le démontre, ainsi que le rejet du PS et de ses belles promesses de réformer le système capitaliste. Certains veulent canaliser ce mécontentement dans les urnes, donner encore des espoirs sur une gestion humaine de l’Etat capitaliste. Pour nous, il faut transformer ce mécontentement en prise de conscience de la réelle nature du parlement et de l’Etat, et de la possibilité de prendre le pouvoir à travers nos organisations. Notre mécontentement doit se faire entendre dans la rue. Actuellement, de nombreux dirigeants syndicaux font de grands discours contre les mesures gouvernementales et promettent un automne « chaud ». On sent déjà l’année électorale arriver ! En effet, s’ils voulaient vraiment lutter contre les mesures du gouvernement ils proposeraient enfin un plan de lutte conséquent et préparé suffisamment à l’avance à la base.
A nous de nous organiser, notamment lors de cette grève du 10, même si elle vient « d’en haut », et même si elle est largement insuffisante, pour organiser des assemblées des travailleurs, des coordinations de délégués, des comités de grève, pour avancer dans l’organisation de nos luttes. Dans ce processus, il faut construire, comme en 1917, non pas un parti qui se concentre sur les élections et les alliances pour avoir des élus, mais un parti révolutionnaire de combat avec une orientation stratégique : la prise de pouvoir par les travailleurs pour imposer une gestion rationnelle de la société..

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