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vendredi, avril 19, 2024

A bas la xénophobie ! En défense des réfugiés ! Vive l’unité des travailleurs !

La question des réfugiés devient de plus en plus cruciale. La mondialisation de l’économie, la crise économique et la polarisation de la lutte de classes entraînent de nouveaux contingents de réfugiés et aussi des crises politiques très importantes.

Ligue internationale des travailleurs – Quatrième Internationale

Selon l’ONU, il y a déjà 244 millions de réfugiés, soit une augmentation de 41 % en 15 ans, dépassant 10 % de la population en Europe et aux États-Unis. Pour les capitaux, la mondialisation de l’économie rend possible le transit le plus large et le plus libre sur la planète, mais pour les travailleurs, il n’y a pas de telle liberté.

Malgré cela, la présence massive de réfugiés dans les emplois les plus lourds et les moins bien payés est désormais une réalité dans de nombreux pays. Dans certains pays, les réfugiés sont aujourd’hui majoritaires dans certaines catégories d’emplois. Les Latinos ont une énorme importance dans les pires services aux États-Unis. Les Turcs sont majoritaires dans les secteurs du prolétariat industriel peu qualifié d’Allemagne, les Nicaraguayens font partie du prolétariat de la construction civile et des secteurs du prolétariat rural au Costa Rica.

Parmi eux, 68,5 millions sont des réfugiés politiques, tels que ceux qui ont fui la guerre civile en Syrie ou, récemment, la répression au Nicaragua.

Les gouvernements impérialistes et bourgeois attaquent en général les réfugiés avec des politiques et des attitudes xénophobes. Trump met en œuvre une persécution systématique et brutale. Le gouvernement raciste et xénophobe de la droite italienne empêche les réfugiés d’atteindre les côtes du pays. Il y a déjà près de 35 000 réfugiés tués dans la traversée de la Méditerranée. La bourgeoisie applique en général une politique monstrueuse : elle intègre les migrants dans les pires tâches et les attaques en même temps comme responsables de la situation des travailleurs autochtones. De cette façon, elle divise les travailleurs et les empêche de se battre ensemble.

Souvent, les dirigeants syndicaux sont complices de ces politiques xénophobes, en agissant directement en ce sens ou en maintenant une passivité honteuse.

Récemment, nous avons eu les épisodes grotesques de l’attaque de Trump qui séparait les parents et les enfants réfugiés, prisonniers aux Etats-Unis, ce qui a généré un scandale mondial.

La persécution xénophobe a maintenant frappé durement l’Amérique latine. Au Brésil, des groupes armés ont agressé et expulsé des réfugiés vénézuéliens à Roraima. Au Costa Rica, une manifestation de 2 000 personnes, menée par des groupes d’extrême droite, a agressé et expulsé des Nicaraguayens sur la Plaza Mercedes. Les groupes armés d’extrême droite, xénophobes, attaquent violemment les réfugiés non armés.

Les médias, au service des gouvernements ou des mafias bourgeoises locales, profitent de tout incident de violence policière pour accuser les réfugiés et faciliter un climat de haine, qui est utilisé pour justifier les attaques. Malheureusement, ce type d’action des gouvernements, des bourgeoisies et des médias a un écho dans la base des travailleurs, divisant le prolétariat.

Il faut une action forte et unitaire des organisations, syndicats et partis, liés au mouvement ouvrier, étudiant et populaire, pour s’y opposer. Il faut unir les travailleurs autochtones et les réfugiés contre les gouvernements et la bourgeoisie ! Assez d’attaques xénophobes ! Combattons ensemble contre nos vrais ennemis. Il est temps de montrer que nous, les travailleurs, nous n’avons pas de frontières qui nous divisent !

Les gouvernements ont l’obligation de recevoir les réfugiés

Les grandes entreprises multinationales et nationales et les gouvernements bourgeois sont responsables des crises économiques et politiques. Il leur incombe également de résoudre les problèmes sociaux et humanitaires causés par les crises.

Il est criminellement cynique de tirer parti de la main-d’œuvre bon marché des réfugiés et de rendre difficile l’obtention de papiers pour les travailleurs et leurs familles. Il est révoltant que les gouvernements soutiennent les dictatures d’Assad, d’Ortega et de Maduro et se plaignent de la légion de réfugiés formés par ces derniers.

Nous devons exiger des gouvernements des plans de travaux publics pour créer des emplois pour les travailleurs autochtones et les réfugiés. Exiger l’asile pour les réfugiés dans des conditions décentes. Donner aux réfugiés l’accès aux services de santé et d’éducation sur un pied d’égalité.

Les directions syndicales et les partis doivent assumer cette bataille.

Personne ne peut se comporter comme s’il n’avait rien à voir avec la situation. Les directions syndicales et les partis liés au mouvement syndical et populaire doivent assurer la défense des réfugiés contre toute attitude xénophobe. L’unité des travailleurs autochtones et des réfugiés contre la bourgeoisie et ses gouvernements doit être défendue.

Il est essentiel que la presse syndicale, les réseaux sociaux, la presse alternative fassent une grande campagne politique contre la xénophobie, pour la défense des réfugiés et pour l’unité des travailleurs !

Il est nécessaire d’avoir des initiatives comme celle de la CSP-Conlutas avec sa caravane de soutien aux réfugiés vénézuéliens. Ou celle du syndicat de la construction civile de Boa Vista, qui a mis en place un camp pour les réfugiés. Ou celle de Sitrasep et du PT de Costa Rica, qui aident à organiser un grand mouvement de solidarité avec le peuple nicaraguayen. Ou celle de la Coordination de Réfugiés promue par Corriente Obrera à Los Angeles.

Les organisations du mouvement de masses doivent se mobiliser à fond en ce sens. Pour cela, il est nécessaire que les dirigeants réformistes rompent avec les gouvernements dictatoriaux qui sont au centre de la crise des réfugiés. La CUT du Brésil n’accepte même pas la caractérisation des réfugiés vénézuéliens comme tels, car elle soutient le gouvernement de Maduro. La crise politique, économique et humanitaire brutale générée par des gouvernements comme ceux d’Assad, de Maduro ou d’Ortega a pour complices les dirigeants politiques et syndicaux qui soutiennent ces gouvernements bourgeois génocidaires.

L’autodéfense nécessaire contre les attaques xénophobes

Les attaques armées des groupes xénophobes contre les réfugiés ne peuvent pas rester sans réponse. Si ces attaques restent sans réponse, les défenseurs des réfugiés seront démoralisés.

Les mêmes groupes d’extrême droite qui attaquent les réfugiés aujourd’hui attaqueront les grèves des travailleurs autochtones demain. Seule l’unité des travailleurs dans la lutte directe peut arrêter ces groupes !

Il est nécessaire d’aider à organiser l’autodéfense des réfugiés contre ces attaques. Il est nécessaire que le mouvement syndical et populaire aide les réfugiés dans la mise en œuvre de cette auto-défense.

Il est temps de mettre fin à la xénophobie !

Vive la lutte des réfugiés !

Vive l’unité des travailleurs contre la bourgeoisie
et ses gouvernements !

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