Bien que l’affaire n’en soit qu’a ses debuts, on peut d’ores et deja affirmer que la revelation de
« malversations » pour un montant de pres de 5 milliards d’euros, a
Maintenant, tout le monde s’interroge sur la version presentee par la banque : comment un seul trader de
l’on estime que cette perte sous-entend une « position » qui a pu atteindre, sans aucun controle, un montant de 40 a 60 milliards d’euros, soit un chiffre comparable au deficit budgetaire de l’Etat, comme l’expliquait un responsable de Monsegur finances, au Soir 3 du 24 janvier 2008. Comment, alors que la commission bancaire de
Surtout que le contexte vient alourdir l’affaire, puisque
recemment par la… Banque of America, touchee de plein fouet par la crise des « subprimes ». Et alors que par ailleurs, en 2006, un juge d’instruction du pole financier de Paris a renvoye en
correctionnelle
Il reste que ce scandale n’est pas un simple revelateur de « dysfonctionnements » mais, une fois
encore, la preuve que le systeme capitaliste -dont le moteur est la recherche du plus important et plus rapide profitn’accepte aucune limite, aucune regle qui viendrait entraver sa rapacite.Le
fait que, a chacun de ces scandales, les organismes de controle ou « d’autocontrole » soient systematiquement pris en defaut (quand ils ne sont pas ouvertement complices, comme dans les affaires Enron ou Wordcom), est la confirmation, si besoin etait, que le capital i sme « regule », « domestique » demeure une utopie reactionnaire et criminelle.
Une utopie reactionnaire et criminelle, car la survie du capitalisme se fait par la destruction des forces productives, a commencer par la plus importante : l’homme. Chaque scandale, chaque
seisme qui secoue la finance internationale se solde, en definitive, par le renforcement des monopoles et des tombereaux de licenciements, de delocalisations, avec une etape supplementaire dans cette course a la misere entre travailleurs, condamnes qu’ils sont a une
concurrence feroce.
En revanche, chaque evenement de ce genre doit nous renforcer dans la conviction que l’alternative veritable est dans la fin de ce rapport de production parasitaire, dont le caractere barbare est chaque jour plus visible. La socialisation des moyens de production a l’echelle du monde, sous le controle des travailleurs et des paysans organises dans des conseils, est la seule issue qui demeure credible pour l’avenir de l’humanite.