jeu Mar 28, 2024
jeudi, mars 28, 2024

La position des marxistes, face a la question nationale

La « question nationale » est au centre de la situation bolivienne actuelle. En ce sens, il est d’abord necessaire de differencier clairement les deux revendications d’« autonomie » qui se font face.


 


La revendication des peuples originaires aimara, quechua et tupi-guarani est totalement juste et legitime parce qu’ils representent la majorite absolue du peuple bolivien et qu’ils ont, en outre, subit des siecles d’oppression et de pillages. En meme temps, ils revendiquent l’unite territoriale de la Bolivie, par le biais d’un « Etat plurinational ». C’est pourquoi, les revolutionnaires doivent soutenir leur revendication.


 


L’« autonomie » reclamee par les bourgeoisies de la « demi-lune » (et plus encore, la possible division du pays), au contraire, est reactionnaire et pro-imperialiste, comme nous l’avons vu. Le comble de l’hypocrisie est que la bourgeoisie de Santa Cruz arrive a revendiquer une tradition tupi-guarani differenciee des peuples de l’Altiplano, alors que son principal dirigeant est un descendant direct de Croates. C’est pourquoi, les revolutionnaires doivent combattre cette « autonomie ».


 


Toutefois, il est necessaire de specifier mieux la politique des revolutionnaires face a la question nationale, un sujet qui a beaucoup ete discute par les bolcheviques, durant les annees prealables a la revolution socialiste de 1917, puisque l’Empire Russe etait un Etat multinational, avec de nombreuses nations opprimees.


 


Comme norme programmatique, nous, les marxistes, nous nous opposons a la division des Etats existants, parce que cela signifierait aussi une division et une fragmentation de la classe ouvriere, protagoniste centrale de la lutte pour le socialisme. Notre proposition pour les peuples opprimes est de constituer une Federation Socialiste, dans laquelle ces nations ont leurs pleins droits garantis. En utilisant le terme que les peuples originaires eux-memes emploient, en Bolivie nous parlerions de former un « Etat plurinational socialiste ».


 


En meme temps, nous revendiquons le « droit a l’autodetermination » pour ces nations. L’integration a une Federation unifiee ne peut pas etre obligatoire mais doit etre le resultat d’une decision libre. Si, au contraire, ces nations decident de constituer un nouvel Etat independant, nous respecterons cette decision, meme si nous la considerons comme erronee.


 


Cela a ete le cas, par exemple, avec la Finlande, dont le peuple a decide de se separer de l’URSS, apres la revolution de 1917, ce qui a ete totalement respecte par le gouvernement revolutionnaire dirige par Lenine.

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