La voiture traverse Port-au-Prince en direction de l’aeroport (…) Je regarde une derniere fois, deja avec un peu de nostalgie. La misere dans les rues congestionnees contraste avec les palais luxueux sur les collines. Ici, contrairement a Rio de Janeiro, la bourgeoisie vit sur les collines. En une semaine, la delegation a fait beaucoup : nous avons parle avec les principales institutions du pays (le president, l’ambassadeur bresilien et le commandant de
Environ 1.200 personnes se sont reunies avec nous. (….) Il parait que nous aurions derange assez et la reaction a deja commence. L’ambassadeur bresilien a ete tres irrite avec les repercussions. Il a fait savoir a Batay Ouvriye qu’il ne nous recevrait pas plus et il a annule la reunion que nous avions hier avec les ambassadeurs latino-americains. L’ambassadeur du Chili, pays qui dispute le commandement de
Cela ne nous derange pas. Mais il y a d’autres reactions : la nuit meme ou nous avons quitte le CAP, un groupe d’hommes armes a essaye d’envahir le siege de Batay Ouvriye, mais ils ont ete stoppe par la reaction des travailleurs de la region. Hier, tot le matin, un tank et une autre voiture de
L’image que nous avons gardee des Haitiens refute l’ideologie coloniale des occupants. Oui, car l’occupation a une strategie economique (les zones franches et le bio-diesel), une face militaire (
Les adieux a l’aeroport sont emotifs. Nous avons non seulement connu un peuple ici, nous nous sommes fait des amis. Le Bresil occupe deja de nouveau nos preoccupations. Les gens de Batay Ouvriye vont faire une declaration de solidarite avec le peuple du Morro del Aleman, a Rio de Janeiro, ou la police a tue au moins 19 personnes. D’autre part, la police de Rio dit qu’ils utilisent les techniques que les troupes bresiliennes apprennent ici. En fin de compte, Haiti est ici… et la.